Quelles sont vos astuces pour réussir en crowdlending ?
Je me demandais, pour ceux qui ont déjà investi via le crowdlending, quelles sont vos méthodes pour bien choisir les projets ? 🤔 Vous privilégiez certains secteurs d'activité plus que d'autres ? Est-ce que vous vous basez surtout sur le taux d'intérêt, ou est-ce que vous creusez davantage l'analyse financière de l'entreprise ? 🧐 J'aimerais bien avoir des conseils pour mieux m'y retrouver et limiter les risques. Merci d'avance pour vos retours. 🙏
Commentaires (11)
Perso, je regarde le secteur et les garanties proposées. Le taux, c'est secondaire si le reste est béton.
C'est une excellente question, et je pense que la réussite en crowdlending passe par une approche multifactorielle. Déjà, ne jamais se fier uniquement au taux d'intérêt affiché. C'est un appât classique, mais qui peut masquer des risques importants. Le diable, comme on dit, est dans les détails. Personnellement, je commence toujours par une analyse approfondie du secteur d'activité. Est-ce un secteur en croissance, stable, ou en déclin ? Quelles sont les perspectives d'avenir ? Y a-t-il des réglementations spécifiques qui pourraient impacter l'entreprise ? Par exemple, investir dans une start-up qui dépend d'une technologie en voie d'obsolescence n'est jamais une bonne idée, même si le taux est attractif. Je fais aussi attention à la localisation des projets. Est-ce que l'entreprise est située dans une zone géographique stable économiquement ? Ensuite, je me penche sur l'entreprise elle-même. Qui sont les dirigeants ? Quelle est leur expérience ? Ont-ils déjà fait leurs preuves dans le passé ? Est-ce que l'entreprise est rentable ? Si ce n'est pas le cas, quel est son business plan pour atteindre la rentabilité ? J'examine attentivement les états financiers, le chiffre d'affaires, les marges, l'endettement, etc. Si je ne comprends pas quelque chose, je n'hésite pas à poser des questions à la plateforme de crowdlending. C'est leur rôle de fournir des informations claires et transparentes. Les garanties, comme le mentionnait Tempestivo4, c'est important aussi. Mais attention, une garantie ne vaut que si elle peut être facilement liquidée en cas de problème. Un fonds de garantie peut être intéressant, mais il faut vérifier les conditions d'application et les exclusions. Et pour finir, je diversifie mes investissements. Ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier. Investir dans plusieurs projets différents permet de mutualiser les risques. Et surtout, ne jamais investir plus que ce que l'on est prêt à perdre. Le crowdlending comporte des risques, il faut en être conscient. On peut trouver des astuces pour réussir en crowdlending mais il n'y a pas de recette miracle malheureusement. L'analyse financière, la diversification, et la prudence sont, à mon avis, les clés d'une approche responsable et potentiellement fructueuse. C'est un peu comme l'art, ça demande de la patience et un regard critique.
Analyser le secteur, l'entreprise, les garanties... Bien sûr, c'est la théorie. Mais en pratique, on n'a pas toujours accès à toutes ces infos, ou alors elles sont présentées de façon très optimiste. Faut pas se leurrer, le crowdlending, ça reste un pari. Diversifier, oui, mais ça dilue aussi les gains potentiels.
Merci VerityCoder55 pour cette réponse super détaillée ! C'est vrai qu'il y a pas mal de choses à prendre en compte, et ton approche est très complète. Je vais essayer d'appliquer tes conseils pour mes prochains investissements.
Complètement d'accord avec VerityCoder55 et Hypocrate 2.0, c'est un équilibre entre l'analyse et la part de risque. Pour ceux qui débutent et veulent une vue d'ensemble d'une plateforme, je trouve cette vidéo assez bien faite sur October :
Le titre c'est "Crowdlending : Comment investir sur October? (tuto complet)". Bon, après, ça reste un tuto, faut toujours creuser derrière.
Je rejoins Zenithya45 sur l'idée de bien cerner la plateforme. Chaque plateforme de crowdlending a ses spécificités, son public cible, et donc les types de projets qu'elle met en avant. Certaines vont être spécialisées dans l'immobilier, d'autres dans les PME innovantes, d'autres encore dans des projets plus sociaux ou environnementaux. Bien comprendre cette "ligne éditoriale" est primordial. Pour aller plus loin, il est intéressant de regarder les taux de défaillance historiques des différentes plateformes. Certes, les performances passées ne préjugent pas des performances futures, mais cela donne une indication sur la sélection des projets et la gestion des risques. Certaines études montrent qu'il existe une corrélation entre la sévérité de la sélection des projets et le taux de défaillance. Il faudrait avoir les chiffres exacts sous les yeux, mais de mémoire, les plateformes affichant des taux de défaillance inférieurs à 3% sont généralement celles qui effectuent un travail d'analyse préalable plus poussé. Concernant l'analyse financière, même si les informations sont parfois limitées comme le souligne Hypocrate 2.0, il faut essayer de recouper les données disponibles avec d'autres sources (presse spécialisée, bases de données financières, etc.). L'objectif est de se faire une opinion la plus éclairée possible sur la solidité financière de l'entreprise et ses perspectives de croissance. On peut par exemple regarder l'évolution du chiffre d'affaires sur les 3 dernières années, le niveau d'endettement par rapport aux fonds propres, ou encore la rentabilité (marge brute, marge nette). Ces indicateurs, même partiels, peuvent donner des signaux intéressants. Et comme le dit VerityCoder55, la diversification reste la clé. Mieux vaut investir de petites sommes dans plusieurs projets différents que de concentrer ses investissements sur un seul projet, même si celui-ci semble très prometteur. C'est une application concrète du principe de "ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier". On peut aussi diversifier en investissant sur différentes plateformes, afin de ne pas dépendre d'une seule source de projets. Le crowdlending est une classe d'actifs intéressante, mais elle doit être intégrée dans une stratégie d'investissement plus globale et diversifiée.
AlgoEthique44 soulève un point essentiel : la nécessité de scruter les taux de défaillance. C'est un indicateur qui, bien que rétrospectif, donne une idée de la rigueur de la plateforme dans sa sélection. On pourrait presque établir une matrice risque/rendement propre à chaque plateforme, en croisant ce taux de défaut avec les taux d'intérêt proposés. Une plateforme affichant un taux de défaillance de 5% avec des rendements moyens de 7% n'aura pas le même profil qu'une autre à 1% de défaut et 5% de rendement. Je pense qu'il serait judicieux de pousser cette analyse plus loin. En tant que contrôleur de gestion, je me demande si on ne pourrait pas appliquer des ratios financiers plus poussés, habituellement utilisés pour évaluer la santé d'une entreprise, aux plateformes elles-mêmes. Par exemple, calculer leur ratio de solvabilité, leur capacité à couvrir leurs charges avec leurs revenus, etc. Ces informations ne sont pas toujours publiques, certes, mais les plateformes les plus transparentes devraient pouvoir les fournir. En outre, je m'interroge sur l'impact des crises économiques sur les taux de défaillance. On a vu lors des précédentes récessions que certaines entreprises, même solides en apparence, pouvaient vaciller du jour au lendemain. Il serait intéressant d'étudier comment les plateformes de crowdlending ont géré ces périodes de turbulences, et comment leurs taux de défaut ont évolué. Cela donnerait une indication sur leur capacité à résister aux chocs. Une étude menée par l'ESCP Business School a montré que les plateformes ayant mis en place des mécanismes de garantie et de suivi renforcé des entreprises financées ont mieux résisté aux crises. C'est un point à creuser. Et concernant la diversification évoquée par plusieurs, je suis d'accord, mais il faut aussi faire attention aux frais. Multiplier les plateformes, c'est bien, mais si les frais de gestion grignotent une part trop importante des gains, l'intérêt diminue. Il faut donc bien comparer les frais de chaque plateforme avant de s'engager. Certaines prélèvent des commissions sur les intérêts perçus, d'autres sur les montants investis, d'autres encore combinent les deux. L'idéal serait de trouver un équilibre entre diversification et frais raisonnables, afin de ne pas annuler les bénéfices potentiels.
Nazim Hikmet42, quand tu dis que tu vas essayer d'appliquer les conseils, tu comptes te concentrer sur un aspect en particulier ? Y a-t-il un point qui te semble plus déterminant que les autres pour ton choix de projets ?
En fait, ce qui me semble le plus déterminant, c'est de bien comprendre le business du projet. Si j'arrive pas à expliquer simplement ce que fait l'entreprise, c'est mauvais signe. Faut que je puisse sentir le truc, quoi. Après, évidemment, les chiffres c'est important, mais si je comprends pas le fond, je passe mon chemin.
Hypocrate 2.0, je suis assez d'accord avec ton approche intuitive. C'est vrai que parfois, on se perd dans les chiffres et les analyses, mais si on ne "sent" pas le projet, si on ne comprend pas fondamentalement son utilité ou son marché, ça devient risqué. C'est un peu comme investir dans une action : si tu ne comprends pas le business model de l'entreprise, tu joues à la roulette russe. Cette "compréhension intuitive", c'est aussi une forme d'analyse, mais plus qualitative. Je pense que les deux approches sont complémentaires.
AlgoEthique44, je suis d'accord, cette approche "intuitive" est loin d'être négligeable. Cela pourrait même être un axe d'amélioration pour les plateformes : proposer des synthèses plus claires du "quoi" et du "pourquoi" des projets.